Vit à : Rennes
Née en 1983 au Luxembourg
Diplômée en Arts Visuels et en Histoire de l’art, option Métiers et Arts de l’exposition, je travaille depuis 2012 comme commissaire d’exposition indépendante.
Accordant de l’importance aux dynamiques collectives, je m’inscris dans divers projets associatifs : Vivarium (atelier artistique mutualisé), La Collective (groupement d’artistes et de professionnels de la culture), L’Atelier Manivelle (atelier de production artistique) ainsi que C-E-A (Commissaires d’exposition associés). J’ai auparavant collaboré pendant sept ans avec l’association L’Œil d’Oodaaq (création et diffusion d’images nomades et poétiques).
En tant que commissaire associée à L’Œil d’Oodaaq, j’ai mené des recherches sur les différentes formes d’apparition des images dans l’art contemporain. L’art vidéo y était le point de départ pour questionner de manière plus générale ce qui fait image et ce qui fait écran. Interfaces entre nous et le monde, les écrans donnent à voir autant qu’ils ne troublent la vue ; constituent des espaces à investir autant que de seuils à franchir.
À côté de ces recherches, je m’intéresse aux notions de travail et d’oisiveté, au geste répétitif, aux pratiques festives, au clown et à l’idiotie, au questionnement des limites et des frontières, du centre et des marges. Alors que je me découvre depuis quelque temps un goût pour les formes orales et les problématiques du récit, je me sais depuis toujours animée par un attrait pour le détournement et les formes de résistance.
Au cours des années, le motif circulaire et la figure de la boucle sont progressivement apparus comme fils conducteurs de ces différentes recherches curatoriales. C’est notamment à travers la résurgence des termes en re- (représentation, reflet, réflexivité, répétition, réplique, résistance, révolution…) que la boucle sous-tend, à des degrés différents, chacun de ces domaines.
Paradoxale, à la fois ligne et surface, forme et mouvement, vitale et stérile, ludique et carcérale, la boucle se présente comme une figure complexe qui permet de penser les agitations du monde contemporain et la répétition cyclique de l’histoire. En tant que figure (auto-)réflexive, elle permet également de penser les postures – artistiques notamment – que nous adoptons face à ces réalités-là.
Après avoir organisé de nombreuses expositions collectives, je recentre en 2018 mes recherches autour des conditions et des contextes de la création, ainsi que des différentes formes de collaboration entre artistes, curateurs et institutions. Cette réflexion est menée de manière expérimentale par la mise place de projets de résidence artistique commissariées qui interrogent les notions de déplacement, d’hospitalité, de communauté et de périphérie.