Vit à : Rennes
Née le 14 mars 1950 à Landerneau, Finistère
APPROCHE CURATORIALE
Membre fondateur du Centre d’art Passerelle à Brest en 1988, j’ai assuré la présidence et la coordination des évènements de 1995 à 2006, tant au niveau des expositions que des lectures, performances et concerts de musique expérimentale. Commissaire d’expositions, entre autres : Claude Lévêque ; Alain Declercq ; Anne et Patrick Poirier ; Equipée, dans le cadre de l’année du Brésil en France rassemblant des artistes de Rio et São Paulo, Cildo Mereiles, Régina de Paula, Angela Denatico & Raphael Lain, Franz Manata ; The Romantic Condition avec l’artiste Joey Morgan ; L’observatoire, Michèle Waquant ; Navigation aux instruments, Olga Kisseleva ; City views, Martin Krenn ; François Daireaux, Yann Tomas… Après une résidence en Argentine création en 2007 de l’association travesías, dont l’objectif est de développer des échanges au niveau des arts visuels, de la poésie et de la critique d’art entre des régions périphériques à l’Europe. Dès novembre 2007, j’ai présenté deux évènements à Rennes : une exposition des archives de Tucumán Arde et des interventions dans l’espace public de deux artistes du collectif argentin Costuras Urbanas. En 2009, l’exposition Nosotros no sabiamos a rassemblé dans deux lieux à Rennes, la galerie du Cloître de l’école régionale des Beaux-arts et le Musée de la danse, des œuvres de Léon Ferrari, artiste emblématique de la scène artistique argentine. Plus d’info sur le site : http://www.travesias.fr
En dehors des lieux de monstration, la proposition curatoriale peut prendre place dans l’édition. Ainsi, le premier numéro de travesías/revue #1. Amamos Latino-América[1] invitait à suivre l’artiste français Benoît Laffiché pendant sa résidence à El Levante dans la ville de Rosario, Argentine. Entre mai et juin 2009, Laffiché participa au programme de résidence croisée entre l’Europe et l’Amérique latine organisée par l’association. Son idée était de donner une continuité au projet Sud Schengen en Afrique et De Port Blair à Port Blair en Inde. De cette façon, dans ce premier numéro, sont mises en évidence toutes les interconnexions de sa résidence argentine. À travers une série de photographies, son expérience territoriale, identitaire et historique se mélange à un travail de mémoire réalisé à partir de la recherche des archives et des images de Tucumán Arde[2].
En 2012, la seconde édition travesías/revue #2. Cabotage du Chili en Croatie est le deuxième numéro de la revue en coproduction entre l’association travesías et LENDROIT Éditions. Dans la continuité des centres d’intérêt de l’association, ce numéro parle de mouvement, de flux migratoires, d’art et d’espace public. Il souligne la manière dont les artistes chiliens se sont approprié ces thèmes dans divers contextes politiques, amenant le lecteur dans un périple entre la Croatie et le Chili depuis les années 1930 jusqu’à aujourd’hui. Une carte blanche est donnée aux chiliennes Paulina Varas et Isabel Ribes afin d’exprimer en texte et en image cet utopique voyage.
[1]Cf. travesías/revue #1. Amamos Latino-América, travesías et LENDROIT Éditions, juillet 2010.
[2]Tucuman Arde était une œuvre conçue et réalisée collectivement et de manière interdisciplinaire, présentée en novembre 1968 au siège de la « CGT Argentine » de Rosario et de Buenos Aires. Cette action est considérée comme une des expériences les plus significatives de l’avant-garde latino-américaine.