Vit à : Orléans
Élodie Bernard, née en 1989, vit et travaille à Orléans. Diplômée du Master Théorie et enseignement en arts plastiques et d’une licence en arts plastiques contemporains de l’Université de Picardie, elle a complété son parcours universitaire avec un cursus en Nouveaux médias à l’École supérieure des Beaux Arts de Tartu en Estonie. En parallèle à son poste d’enseignante en arts plastiques, elle conduit une dense activité de commissaire d’exposition et de critique d’art.
Elle écrit régulièrement pour des magazines et pour son blog dédié à la création contemporaine, Regard|b, qu’elle fonde en 2015. Commissaires d’exposition, elle a curaté plusieurs expositions collectives pour différents lieux et institutions. En 2017, elle inaugure un nouveau dispositif : Living Cube, un cycle d’expositions dans son appartement. En 2018, elle occupe le poste de directrice artistique de la galerie La Peau de l’Ours à Bruxelles. Durant un an, elle met propose une nouvelle ligne artistique pour la galerie en proposant des sélections curatoriales et des expositions.
Avec sa triple casquette de chroniqueuse, d’enseignante en arts et de curatrice, Élodie Bernard soutien et valorise la création émergente en art contemporain, en particulier celle de sa propre génération. Les activités artistiques en région, en retrait des grands pôles de monstrations l’intéressent tout particulièrement, de même qu’elle privilégie des relations fortes et sur le long terme avec les artistes. Envisageant son métier sous le prisme du contact humain, elle met un point d’honneur à suivre les évolutions du parcours et du travail. Mobile et en contact permanent avec les artistes, ce sont de ces rencontres, dans les ateliers ou autour d’un café, que naissent ses envies curatoriales.
Parti-pris volontairement joyeux et à priori optimiste, la fête est au cœur de sa pratique. À partir de ce point de départ thématique qui laisse entrevoir et cerner le rapport au monde d’une génération, Élodie Bernard questionne notamment les traces et les conséquences de ces moments éphémères et intenses, les manières de se rassembler et la fabrication du collectif, le partage d’une multiplicité de points de vues, de pensées et de sentiments, qui vont se confronter ou s’unir le temps d’un moment, d’une soirée. Sélectionnées puis agencées les unes aux autres, prenant corps dans des lieux d’expositions variés, les œuvres laissent entrevoir des esthétiques actuelles de la fête, et nous aident alors à mieux comprendre comment ses instants sans prétexte relient les individus entre eux, au temps, et à l’espace.
Texte de Laetitia Toulout