Vit à : Grenoble
Fondateur et commissaire d’exposition de Languille à La Bifurk – Grenoble depuis 2022.
Diplômé d’un Master en Arts, Muséologie et Pratiques Curatoriale à l’Université Alma Mater de Bologne – Italie.
Diplômé d’un Master in Science of Architecture de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne – Suisse.
Artistes: Irene Abello, Mar Serinyà Gou, Flavien Durand
+++++++++++++++++++++++++++++
Languille a la joie estivale d’accueillir les artistes Madison Bycroft, Camille Douville, Charles-Arthur Feuvrier, Sergio Monje, Shane Lynam & Lukas Meir pour une nouvelle exposition collective. Iels nous invitent à surveiller nos baignades et chercher dans le sable l’estime oubliée.
Déballez les monuments & dépoussiérez les plages ! Faites chuter les cascades de glace ! Cédez place !
Elle débarque empaquebotée : la masse des touristes venue d’ailleurs pose sa sandale sur les nouveaux lieux à ne surtout pas manquer. Il nous plaira de l’accueillir gracieusement, construire les parfaits décors et proposer les expériences insolites qui rendront son excursion inoubliable : elle nous graciera d’un avis étoilé.
Vacanciers, vacancières, venez combler nos mers et lisser nos montagnes !
Si le voyage est de nature humaine, son déploiement industriel porte au déséquilibre. En hiver, en été, en toute hors-saison, l’environnement bascule sous le poids d’une économie de surconsommation. Le tissu social se distend et le vivant s’érode, emportant dans leur glissement la quiétude autochtone. Ce phénomène d’affluence et de rencontre brusque des cultures suscite pourtant une inépuisable fascination pour le terrien venu d’ailleurs.
À la fin des congés le voilà reparti : des souvenirs en plastique pleins les poches, importés comme lui, aimanté vers la prochaine curiosité exotique. Quelques babioles de plus dans sa collection.
+++++++++++++++++++++++++++++
Artistes: Núria Güell & Éfren Álvarez
Il est ici le jour, là-bas la nuit, hors-des-lois physique : il dicte son temps, il ingère le vivant, il mécanise nos âmes.
Capitaclysme, survivras-tu à nos esquives ?
Si le système socio-économico-politico-mique pèse de tout sa masse sur notre conscience, c’est par l’imagination et la feinte que chaque individu trouve la possibilité de s’extirper de cette violence organisée.
Glisser un caillou dans une immonde chaussure et enrayer la marche des puissants.
+++++++++++++++++++++++++++++
Artistes : Cécile Tonizzo, Rebecca Bouffigny, Jérémie Dauliac, Lucille Jallot, Thomas Teurlai, Louise Guerraud, Robin Martino
Machines veuves, dépouillées de leur pilote, larguées sur les terrains vagues par des mâchoires purgatoires, elles rouillent en tour d’épave dans un silence compacté. Le vrombissement du moteur à explosion cristallisé dans le rétroviseur, il toussote : on lui promet un départ en fumée. Pour sa survie dans un monde mortel en constante mutation, l’objet technique doit être purifié. Et cela même s’il garde l’odeur des premiers voyages.
La révolution est déjà passée : dans le sillage éphémère des pots d’échappements cheminent les plus grandes constructions de l’aventure humaine. Les routes tourbillonnent sous les pneus et structurent un maillage infini qui se déploie sur la surface terrestre conquise. Heureuse la bourlingueuse homologuée, on lui a permis de conduire dans cette immensité contrôlée, déserte et confuse.
L’automobile est une excroissance cinétique qui transfigure nos rapports physique et sociaux à l’espace-temps. Elle met la gomme comme la cabane ambulante d’une famille entassée ou le vaisseau nocturne d’une troupe rescapée. À chaque âme son bolide.
Ma bagnole est ma maison en mouvement, un foyer fusant à 30 m/s sur une piste hostile. La boîte à gant renferme un trésor intime et le tableau de bord présente une composition de babioles d’une même fratrie d’objets familiers et adorés. À toute vitesse ou endormie sur un parking, la caisse est un bijou qu’il te plaira de tuner à ton image, intérieur, extérieur, des organes à l’épiderme.
Vitre baissée sur le monde entier, point mort. Embraye, accélère.
Et si elle t’emporte hors d’un virage, tu conduiras le plus beau des sarcophages.
+++++++++++++++++++++++++++++
Artistes : Coralie Simmet, Enzo Bosse, Clara Chrétien & Adrien Madinier, Sacha Boccara, Azucena Momo & Anissa Zerrouki, et l’association [vi.vid] se réjouissent de vous retrouver à cette occasion pour imaginer ensemble l’avenir de la montagne.
La montagne infinie est un laboratoire artistique qui réunit 7 artistes sélectionné.e.s afin qu’iels proposent les visions multiples de la montagne du futur. Une restitution de leurs recherches estivales sera proposée à toutes & tous gratuitement à l’Église de Villard-Reymond. Ces travaux juxtaposent créations visuelles, plastiques et spectacles vivants.
Col à col, une marche performée par et avec Azu Momo & Anissa Zerrouki
« Col à col est une marche participative autour du faire commun et des enjeux environnementaux en montagne. Qu’éprouvons-nous sur les chemins d’altitude ?
De nos jours, nous habitons majoritairement les espaces urbains et fréquentons les sentiers pour le loisir ou sport, de manière intermittente et saisonnière. Nous marcherons vers la montagne, sans monter, mais nous avancerons vers la rencontre, comme l’étaient les chemins qui relient les villages. Inspirées par la figure du colporteur d’antan et de la poésie mobile, nous activerons des zones sensibles et ludiques sur l’entité ontologique de la montagne.
En collectant des souhaits pour les chemins futurs, nous formerons une communauté d’alliance à l’Oisans.
Face au défi climatique, Col à col expérimente le sentier comme source d’éveil à l’environnement. Sur un territoire où l’imaginaire des exploits et conquêtes des sommets domine, nous proposons l’art de la lenteur douce. Car » la passivité active peut devenir une force de résistance symbolique prodigieuse et à ce titre être à la fois au centre de l’éthique et du politique » Anne Dufourmantelle, Puissance de la douceur »
+++++++++++++++++++++++++++++
Une création de Maxime Houot
Production Collectif Coin
Une commande de [vi.vid]
En cours de création, l’œuvre s’intitule provisoirement SANS TITRE. Ce choix souligne l’évolution et la flexibilité de ce processus créatif.
Le futur titre sera déterminé une fois que l’œuvre aura pris forme et révélé tout sa substance. Fruit d’une recherche in situ, cette œuvre fusionne machines en mouvement, son et lumière pour créer une expérience immersive singulière.
Les machines, véritables sculptures cinétiques, orchestrent une danse hypnotique en dialogue avec l’espace de Languille. Des faisceaux lumineux créent des jeux d’ombre et de reflets métamorphosant constamment l’environnement, tandis que les sons créent une toile sonore dynamique qui évolue au gré de l’installation.
+++++++++++++++++++++++++++++
Avec Céline Marin, Pietro Gardoni, Delphine Renault, Valère Costes, Louise Le Pape, Harald Hund, Ece Bal
Il y a des centaines de millions d’années, la vie est apparue sur Terre, lovée dans un berceau bleu : l’eau. Durant les millénaires qui ont suivi, cet élément dans tous ses états n’a cessé de participer à la naissance d’une extraordinaire diversité de faune & de flore, modifiant les paysages, métamorphosant le ciel, structurant l’imaginaire humain.
À l’ère actuelle de l’antropocène, son usage est au centre des préoccupations tant elle se rarifie, un manque amplifié par un gaspillage déraisonné et par le bouleversement climatique. Écoulée durant les catastrophes aquatiques qui se multiplient, l’eau s’est réveillée, dans l’espoir qu’elle nous tire de notre sommeil.
Céline Marin, Pietro Gardoni, Delphine Renault, Valère Costes, Louise Lepape, Harald Hund, Ece Balnous extirpent de notre bulle d’oxygène pour nous immerger dans un univers englouti mystique, inquiétant & onirique. Iels nous rassemblent au creux de la vague, entre liquéfaction contemplative et apnée explorative.
+++++++++++++++++++++++++++++
Artistes : Dorian Rigal Minuit, Caterina Morigi, Marguerite Piard, Lina Schlageter, Sixtine de Thé, Matthias Joulaud & Lucien Roux, Et Pourquoi Pas?
Nous communiquons et nous échangeons dans nos constructions sociales quotidiennes, ceci implique une action partagée par plusieurs protagonistes. Cette exposition tente de proposer les différentes formes de langages que nous utilisons : qu’ils soient verbaux, corporels, symboliques, émotionnels, ils sollicitent tous nos sens et notre capacité à recevoir des messages. A l’heure où chacun s’exprime plus librement et plus fréquemment, nous comprenons-nous encore ? Avec des œuvres plastiques, sonores, vidéos ou numériques, le panorama de l’exposition Langages propose un point de vue pluridisciplinaire sur l’une des essences de nos formes sociales.
“Le langage, c’est la maison dans laquelle l’homme habite.”
Godard, Deux ou trois choses que je sais d’elle – 1967
+++++++++++++++++++++++++++++
Artistes : Alice Charbonnel, Salomé Dugraindelorge, Clément Froidevau, Isadora Soares Belletti, Marco Facchetti, Gianluca Patrizi, Felix de Montety
“La Montagne infinie” est une plateforme qui permet à 7 artistes issu.e.s de toutes les Alpes de se réunir, croiser leurs approches, s’influencer et produire une réflexion partagée. Leurs recherches plastiques et théoriques, que nous soutenons et accompagnons, aboutira à une exposition et une publication collective autour de nos usages futurs des espaces montagneux.
Durant la journée du samedi 2 Septembre, les visiteur.e.s sont invité.e.s à échanger avec les artistes présent.e.s sur place !
Des ateliers pédagogiques seront organisés pour l’occasion.
C’est dans ce contexte que nous voulons faire naître une réflexion commune entre celles et ceux qui utilisent, celles et ceux qui protègent et celles et ceux qui sont protégé.e.s.
L’accrochage et la résidence prennent lieu au refuge du Taillefer sur le “Plateau des lacs” dans le massif du Taillefer (Parc national des Écrins). C’est une portion de nature immaculée, elle témoigne d’une temporalité géologique et d’un écosystème bien plus ancien que l’existence humaine. Le caractère exceptionnel du plateau de par ses nombreuses tourbières, lacs et zones humides en font un joyau à préserver. D’où les mesures prises pour y réguler les activités humaines.
+++++++++++++++++++++++++++++
[vi.vid] a l’honneur de convier Margot Darvogne, Marion Flament, Martha-Maria Le Bars, Randa Maroufi, Louise Mutrel, Jérôme Clément-Wilz et Pierre Gaignard pour présenter une sélection d’œuvres trois semaines durant, du samedi 1er Juillet au samedi 22 Juillet dans la salle « Languille » à la Bifurk.
Amoncelées en dialogue, les œuvres choisies racontent ensemble certaines respirationsprofondes issues de la vie nocturne. La nuit est en cela un moment de glissement de l’exposition totale de jour vers des révélations partielles et soudaines dans le noir, qui jaillissent sereinement de toute leurs forces intimes et dévoilent les faces cachées des artistes, les souvenirs, les fascinations.
La nuit est un phénomène quotidien, une cavité vers l’espace de nos rêves et nos cauchemars, qui s’embrassent ici les yeux ouverts !La scénographie a été spécifiquement conçue et mise en œuvre par Quentin Touya et Simon Cristiano, curateurs de [vi.vid], dans une étroite collaboration avec Julien Fawaz, compositeur de la bandesonore.
Un ciel bleu étoilé coiffe les œuvres, qu’il met en lumière au rythme de musiques électroniques atmosphériques, récoltant et déployant une expérience hors-jour sensorielle et profonde, architecturée comme un sommeil galactique.
+++++++++++++++++++++++++++++
Artistes : Farid Kati, Marco Facchetti et le duo Matthias Joulaud et Lucien Roux.
La résidence comme premier champs de recherche invite quatre artistes à rassembler et coordonner leurs différentes pratiques dans la perspective de collecter les données d’un lieu défini. Ils les assimilent pour les recomposer et proposer une lecture sensible et narrative du territoire investigué : Cornillon-en-Trièves.
Le projet s’identifie à une rencontre humaine entre les protagonistes pourvus de sensibilités et intérêts communs. Le fait de les réunir favorise le partage et le débat de ces explorateurs du territoire, notamment à propos de leurs points de vue sur les phénomènes à ressentir.
Entre phénoménologie et exploration, à la fois géographique et technique, la description du territoire et de son écosystème révèle des aspects insoupçonnés ; portée par les péripéties météorologiques et au hasard des rencontres avec les habitants dans leur quotidien, l’exploration devient multiple, naturelle, spontanée, sociale.
Les travaux respectifs des artistes s’apostrophent, évoluent à distances sur des lignes parallèles, autour d’une thématique commune : la représentation des manifestations invisibles du lieu. Chacun à sa manière révèle un portrait caché et fragmentaire du paysage, qu’il a su étudier, regarder, mesurer, cartographier.
+++++++++++++++++++++++++++++
Assistant de production de la Biennale de l’Image en Mouvement 2021.
Le Centre d’Art Contemporain Genève fier présente la Biennale de l’Image en Mouvement 2021 (BIM’21), organisée sous la direction artistique du collectif DIS et d’Andrea Bellini, directeur du Centre. DIS, l’un des collectifs curatoriaux parmi les plus acérés du monde de l’art, s’est fait connaître grâce à des expositions qui ont marqué notre époque – une règle à laquelle la BIM’21 ne déroge pas. L’événement s’organise autour de « l’imaginaire artistique et culturel » du collectif newyorkais et est conçu comme une « saison pilote » radicale – comme un effort collectif destiné à interrompre les programmes habituels afin de trouver une issue à notre ravageuse tendance d’être centrés sur nous-mêmes et fatalement dirigés par le capitalisme.
+++++++++++++++++++++++++++++
Assistant de production de l’exposition Lemaniana.
Le Centre d’Art Contemporain Genève présente Lemaniana : Reflets d’autres scènes – une exposition collective consacrant la diversité de la production artistique contemporaine sur le bassin lémanique.
Fruit d’un appel à projets initié à l’automne 2020, Lemaniana propose de porter un regard nouveau sur l’art produit aujourd’hui dans la région. Ce projet a pour ambition de se libérer des protocoles d’invitation aux artistes, inévitablement influencés par des codes et jugements de valeurs issus d’une vision curatoriale unique. L’appel à projets s’est donc appuyé sur une conception ouverte du territoire, dans le but de rassembler des artistes aux parcours distincts – lié·e·x·s provisoirement ou durablement à la région transfrontalière du bassin lémanique – et ce, quels que soient leur formation ou leur parcours.
+++++++++++++++++++++++++++++
Trasmissione une exposition conçue avec les étudiants en Art, Muséologie et Pratiques Curatoriales de l’université de Bologne et les étudiants de l’Academia degli Belli Arti.
Adapté à un format en ligne suite au confinement de cette année 2020.
Une ballade dans un réseau de pages qui composent notre paysage virtuel quotidien, réseaux sociaux, boutiques en ligne, plateforme d’écoutes etc.
Une transmission intergénérationnel dans une archive digitale.